
Pourquoi consulter un psychologue
La vie démarre en trombe alors qu’on ne sait pas encore qui on est, ce que l’on veut. Nous devons presque tout apprendre à travers les relations avec nos semblables, à commencer par les parents, les proches, puis les profs, les amis, les amours, nos enfants, en bref les autres…
Sur le chemin, nous avons de nombreuses occasions de repasser par le point de départ et de se reposer ces mêmes questions de base ; qui je suis, ce que je veux, comment ça marche.
L’adolescence, la ‘crise’ du milieu de la vie, la vieillesse, sont des passages où la biologie nous impose ces remises en question.
Également l’entrée dans la vie active, l’amour, devenir parent, l’amitié, bien sur le deuil, les séparations, les coups durs, sont autant de passages vécus de manière plus ou moins mouvementés.
Le parcours ne manque pas d’étapes et de remises en question où on a parfois le sentiment que quelque chose doit changer, qu’il devient difficile de penser, de choisir, d’être soi-même parmi les autres.
Tout ça est inévitable et dans le meilleur des cas, c’est ce qui nous permet de nous construire, nous reconstruire, évoluer avec les autres, être heureux.
Mais lorsque c’est trop difficile, qu’on est trop secoué pour retrouver son chemin, mêmes avec les proches, on peut se sentir écrasé de responsabilité ou perdre espoir ou lutter contre des forces qu’on ne comprend pas ; en fait souvent lutter contre soi-même et se fatiguer sans avoir l’impression d’avancer.
Personne n’est ‘normal’. Chacun de nous est un cocktail plus ou moins équilibré d’émotions, sentiments, idées, fantasmes, liens avec d’autres qui ne sont pas normaux non plus. Et tant-mieux !
C’est lorsqu’une peur, une tristesse, une excitation, une idée prend toute la place que l’on ressent un déséquilibre et qu’on ne se sent plus le capitaine à bord de sa propre vie. Alors, de plus en plus d’attention et d’énergie sont consacrés pour reprendre la barre et c’est un cercle vicieux que les psys appellent un ‘symptôme’.
C’est très gênant et on n’a pas forcément envie de comprendre ce que ça raconte, plutôt que ça disparaisse et que ça ne revienne pas. Et paf : encore plus d’énergie dépensée pour nourrir le problème. C’est la peur d’avoir peur d’avoir peur, etc…
Dans ces situations, un regard extérieur et un travail à deux est utile pour retrouver ce qui fait de la vie un truc agréable et passionnant qui vaut le détour.
Ce n’est pas un travail simple et il n’y a pas de recette ou de technique miraculeuse, mais un professionnel qui se met à votre disposition pour réfléchir ensemble permet souvent de retrouver le confort nécessaire pour redémarrer et s’épanouir de nouveau.
De mon point de vue, le psychothérapeute n’est pas tant là pour soigner des symptômes tels que l’angoisse, les phobies, les obsessions, addictions ou autres, que pour vous aider à trouver ou retrouver en vous-même les moyens de rediriger votre énergie de manière constructive, et donc de ne plus avoir besoin de ces mêmes symptômes.